(posté le 17/01/2013 à 21:22) |
L'ordinateur me fait passer pour un as de la clarinette, un génie capable, après deux ans d'instrument, de survoler sans canard la Sequenza de Berio. Ma voisine peine à jouer Frère Jacques au violon. | |
(posté le 15/01/2013 à 10:56) |
Une bière belge vide, une saucisse au foie qui cuit, l'estomac gargouille, comme les monstres de Notre-Dame dans la magazine ouvert. A côté, "L'agriculture sous Staline", encore un monstre, et l'atroce pensée qu'au goulag, jamais on ne mangeait de saucisse. | |
(posté le 13/01/2013 à 15:42) |
Successions de brouillards. Dehors, ce fut la nostalgie du pays natal, AOC de la purée de pois, puis, sous le soleil en retour, ce fut dans un lit bleu que la brume emporta l'esprit vagabond du déraciné. | |
(posté le 12/01/2013 à 10:15) |
Les faignasses tapotent. Grosse fatigue au dernier rang, l'après-midi dure, dur. Un type, devant, s'esquinte à gigoter. Peine perdue? | |
(posté le 10/01/2013 à 18:35) |
Une porte grince et la mauvaise herbe, entre les pierres, ne sait pas que son sort en est jeté, comme ce stylo qui tombe, pour que ma main, délicatement, arrache l'infâme. | |
(posté le 06/01/2013 à 22:35) |
Elle aurait les seins nus, et le lit se couche, et en elle, la secousse. Qui est-elle? Tristesse, vertige au ventre, demain. | |
(posté le 06/01/2013 à 20:11) |
L'oeuf, sous le tas glouton des ogres, est libéré. Un ours le saisit et court vers l'avant, pourchassé par la meute des géants qui le plaquent au sol. Les monstres se mélangent. Le plus vigousse zigzague entre les piliers cogneurs et aplatit l'oeuf par terre. Essai. | |
(posté le 03/01/2013 à 12:12) |
Les courgettes à l'aigre-doux ouvrent des mondes grassouillets où les papilles gustatives rêvent de pieds de cochon au madère, de foie gras des mélèzes au soir délicieux d'une cueillette miraculeuse de champignons aux noms mystérieux, de pommes de terre que l'on mélange gracieusement à la raclette et qui ont - découverte surprenante - le même goût écrabouillées ou juste nappées de fromage, et de boîtes de raviolis barbouillées de gruyère. César, dindon ou blaireau, déambule, sous l'oeil sévère de sa si vieille et si terrible maman; un vieux prof de philo, marxiste au pays des jésuites, remplit sa baignoire de livres et hante, les mains dans le dos et le visage froid, le boulevard de Pérolles; une absinthe corsée réchauffe le coeur, moins plein que l'estomac, mais battant fort la joie d'une soirée qui le comble de plaisir. | |
(posté le 01/01/2013 à 18:15) |
Le yogourt à la cerise fait branloter l'échelle sur l'arbre du verger derrière chez Danzi. Le cratte se renverse dans mon gosier joyeux de ne pas avoir à pourchasser quelque noyau croquant à souffler le plus loin possible. | |
(posté le 31/12/2012 à 17:21) |
L'odeur de l'orage sur la route chaude et la caresse violente du vent qui raffraîchit le transpirateur attirent le corps sous la fine pluie qui, réveillée, renvoie l'homme à son nid douillet. | |
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