Les rites catholiques, saturés de symboles, ont le charme des vieilles églises. Ils ne changent rien au néant mais fiers, ils se dressent contre lui, comme une bite désespérée se dresse devant le trou béant du sexe de la femme.

On use, on abuse, on ignore le verbe "aimer". Il sature de kitsch les pulsion hormonables. Il complique le geste simple. Il métaphysique le et la physique.

Le whisky l'après-midi ruine les efforts de réveils. Il pleut. Le lit est tentant.

On s'empoisonne en mangeant du concombre espagnol pendant que les indignados franchissent la puerta del sol. Ne vaudrait-il pas mieux arroser de purin ceux-ci pour les forcer à proposer une alternative crédible à la mondialisation des légumes?

Pourquoi les mélodies dans la tête sont-elles si monotones? Petites phrases de Vinteuil sans l'extase, Kumbaya my lord sans raison, elles trottent, elles emmusiquent la banalité des jours sans sel.

Les faits divers sordides qui nous sont balancés à la gueule sans cesse par des journaleux pseudo-offusqués qui se lèchent les babines détournent l'attention. Des révolutions sont étouffées dans le sang. On parle d'une fellation dans un hôtel.

Un final en majeur sur le mot soleil, une introduction pas très jolie, l'amour vache, pléonasme. Rien n'est jamais simple.

Prôner le désordre à des enfants, c'est faire d'eux de futurs révolutionnaires. Vive le pechti, à bas le capitalisme!

Se relire, c'est comme se regarder dans la glace. On n'est jamais assez beau, toujours un peu à côté du style qu'on aimerait se donner, mais on se dit quand même, faute de mieux, qu'on n'est pas mal, comme Trolley à la trompette.

Le réveil-matin est une bombe atomique miniature. Il réduit en poussière un monde merveilleux en quelques dixièmes de seconde.