(posté le 24/02/2012 à 10:30) |
Le chaud transpire et les pores sont porcs. Tout est lent. Un oiseau s'égosille pendant qu'on se dit qu'un bon petit orage remplacerait avantagement la télé ce soir. |
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(posté le 23/02/2012 à 11:14) |
Seule la musique est divine, seule elle rend l'homme beau. Un enfant qui chante ou qui souffle dans une clarinette ne fera pas de mal à une mouche, à condition qu'il comprenne qu'une fausse note, c'est un univers qui s'écroule. |
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(posté le 22/02/2012 à 17:33) |
Le jeu des langues entortillées, des effleurements hésitants, des pressions tendres, sur le canapé profond comme les pierres tombales des joueurs d'à côté, sont un délice, préludes à d'autres délices, plus féminins, curiosité grammaticale enfin expliquée. |
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(posté le 21/02/2012 à 07:44) |
Les jours décisifs sont les mêmes que les autres, sauf dans l'estomac. |
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(posté le 20/02/2012 à 15:05) |
James hurle d'électricité et Nanoul sirotte un lait grenadine. Tout à l'heure, la Concorde freinait des landeaux en descendant le Stalden et jouait comme de vieilles concierges aigries. Les trompettes cochonnaient leurs traits dans l'armoire peinte par Lothar, Emilie oubliait sa tête, et la petite souris souriait en regardant Jacques. |
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(posté le 19/02/2012 à 10:49) |
Tentation de décélibatairiser (on dirait du Brel, en toute modestie), mais les chaussettes sur le parquet trainent un ennui qui me manquerait. |
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(posté le 18/02/2012 à 17:55) |
Quand les Indiens attaquaient en noir et blanc, ils tombaient comme des mouches. En couleurs, ils boivent, et tombent encore. |
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(posté le 17/02/2012 à 15:25) |
Le paysan joyeux, malgré la sécheresse, chante. Depuis toujours, le lyoba de l'armailli remplit plus mes yeux de larmes que la pluie les nappes phréatiques. |
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(posté le 16/02/2012 à 13:44) |
Quand un ordinateur te parle, c'est dans un charabia mystérieux où les mots de ta langue changent de sens et sont associés de manière arbitraire. Tu crois piger. Tu cliques. Tout est bloqué. |
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(posté le 15/02/2012 à 22:08) |
Ecrire en rose comme la vie pour terminer ce cahier bleu : par la fenêtre, il faut décidément raser le novotel. |
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