Chroniquettes
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(posté le 15/01/2012 à 20:31)

Les vacances font croire que le temps ne passe pas. Elles mentent. On le sait. On les croit. Duperie de soi-même. J'écoute de vieux cours du collège de France et écris dans le vide...

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(posté le 14/01/2012 à 18:25)

Sur le fourbi du bureau, Hitler et Mussolini, les accords du participe passé, ma vie, des classeurs, Laurent Gerra, des dictées pas encore corrigées, des partitions pas encore déchiffrées, la photo de mariage de mes voisins. Faut-il ranger ?

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(posté le 13/01/2012 à 14:42)

Le hasard fait les choses. Je l'aime plus que Dieu car il n'est pas nécessaire de le prier. Amen.

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(posté le 12/01/2012 à 12:46)

Les maisons de la Grand-Rue, de dos, l'automne, ressemblent à des peintures d'Egon Schiele. Leurs habitants sont-ils les mêmes corps mutilés, décharnés, cadavériques ? Peut-être, en ce moment, une petite vieille se meurt-elle dans le râle silencieux des autobus qui traversent le pont de Zähringen. Dans Le Verdict de Kafka, le jeune homme, dans mon esprit, s'est toujours jeté de ce pont-là.

 

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(posté le 11/01/2012 à 07:41)

On se promène en ville comme on aime les gens, en prenant le temps d'y découvrir des trésors ou des bizarreries, des bijoux et des babioles. Fribourg, ces jours, se fait sombre. L'hôtel de ville parle l'allemand des châteaux de Bavière ou de Forêt-Noire. Une face jaune, route des Alpes (on se surprend à penser au vieux café des Alpes, scandaleusement détruit pour y flanquer un ignoble supermarché) nargue la grisaille d'une ville qui se donne à l'hiver approchant comme une femme vieillie se donne à son mari bedonnant, qu'elle n'a jamais autant aimé aujourd'hui, parce qu'alors qu'elle croit tout connaître de lui, de temps en temps elle voit une lumière nouvelle qui illumine étrangement le monument qu'elle croyait avoir déjà visité.

 

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(posté le 10/01/2012 à 18:25)

Il est considéré comme de mauvais goût de préférer le chocolat blanc au chocolat noir. Si le premier, admettons-le, est kitsch, le second est snob. Vous ne me verrez jamais cracher sur l'abbé Bovet pour encenser Pierre Boulez. Il suffit de séparer les plaisirs ou de les élargir : une plaque de chocolat blanc saveur caramel, sucre et barbapapa et Le marteau sans maître, la dissonance au carré.

 

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(posté le 09/01/2012 à 19:24)

Devant mes yeux : Adolf Hitler, Benito Mussolini, Joseph Staline. Egalement : « Les bouchers verts », film nordique. Ils vendent de la viande humaine dans leur boutique. Sans doutes se fournissent-ils chez les trois autres.

 

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(posté le 08/01/2012 à 15:04)

Coup d’Etat ou Révolution ? Recherche loupée parce qu’on ne raconte plus l’histoire. 18 brumaire ou 11 septembre 1973, on analyse, on babille, on accuse, et ma préparation d’inter s’arrête. Père Castor, raconte-nous Cromwell et Che Guevara…

 

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(posté le 07/01/2012 à 09:24)

Dialogue du violon et de la clarinette. Deux débutants se rencontrent dans le noir… Le violon pétille, virevolte, babille et grince. La clarinette se la joue mélancolie champêtre, blues hilare ou kletzmer délicieusement souffrant. Mariage impossible, surprenant et génial.

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(posté le 06/01/2012 à 08:37)

La voix de la radio parle du désastre écologique et le ciel fait son grandiose one-man-show du soir. Les nuages s’orangisent et le souffle est coupé. Dix fois, je me dis : « Que c’est beau ! » Face au coucher de soleil, comment peut-on continuer à détruire la terre ? La voix de la radio dit que ce sont les vaches et les 4x4 des riches qui tuent les pauvres et la planète. Quand ma voiture s’arrête, la nuit est tombée.

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photo : Pont de Pierre de Bordeaux par Olivier Aumage - Tous droits réservés