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> Poésie

Titre (posté le 12/02/2013 à 15:49)

Les reflets du tour aux atours envoûtants

Suspendue dans la nuit, dans la neige et le vent,

Inventèrent en mon coeur l'idée d'une chanson

Qui dirait, amoureuse, précieuse, ton nom.

Mais voici qu'un silence ennemi nous déchire

Quand, saisi dans le bleu de tes yeux, j'y respire

Le parfum bouillonnant de ton corps électrique

Stoppant net tous les mots jamais dits qui me piquent

Au vif, remords cruels, lancinantes blessures,

Lubies qui s'évaporent en bulles de rupture.

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Pois(s)ons (posté le 16/07/2012 à 20:40)

Le filet d'infini saisit son brochet d'ombre

Au fond du sombre étang où stagnent ses crapauds.

A son ver accroché comme un vaseux poivrot,

Le poisson dégoûté contemple ses décombres.

 

Ô péché du pêcheur de cabillot ou d'âmes

Qui au bout de ta canne pas même ne chatouille

Le tétard ni la femme qui te feront bredouille

Pour avoir dans l'eau plate éteint ton peu de flamme,

 

Tu renaîtra friture au barbecue d'enfer

Et ta queue frétillante oubliant tes rivières

Se perdra dans le fond d'un océan de feu.

 

Réduit en bouillabaisse, en gratin de poison,

Tu auras beau crier : "Arrête!", pas de son,

Car l'amour s'est noyé dans le lac de tes yeux.

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Non-dits (posté le 19/02/2012 à 11:53)

Les lèvres closes attendaient les mots des yeux;

Les yeux pensaient que se descelleraient les lèvres.

Ils n'ont rien dit, le coeur se consumait de fièvre;

Je suis parti sans signe de cessez-le-feu.

 

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Brouillard (posté le 13/01/2012 à 14:44)
Dans la purée de pois
A couper au couteau, 
Elle marche devant toi
Et passe incognito.
 
Son ombre délicieuse
S'esquisse et s'évapore,
Et dans ton songe creuse
Le soupir de son corps
 
Tu la devine nue,
Elle n'est que volupté,
Volutes de fumée,
Espérance déçue. 
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Clarinette (posté le 31/12/2011 à 12:02)
 Son beau son de bois d'ébène
 Siffle un peu tout au début, 
 Doigts crispés, poignet tordu, 
 L'apprenti a de la peine.
"Serre ton bec", m'engueule-t-elle,
 J'obéis d'un la trop haut
 Qu'harmonise un beau duo
 Qui tricote une dentelle.
 
 Quand les trilles filent en fanfare,
 Le chef dit que c'est bonnard.
 Dans la marche claire et nette, 
 Dans le chant de la forêt,
 Dans la fête et les regrets, 
 Le velours se clarinette.                                                                                          

 

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Variété (posté le 23/12/2011 à 13:24)

Dans la brêlante chansonnette,
Je cueille pour vous des bonbons,
Souvenirs d'anciennes sucettes,
Coquelicots d'âme si bons,
Qui ne reviennent me hanter,
Petite, que pour le plaisir,
Un jour, de vous avoir aimé,
Maladie qu'on ne peut guérir.

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Reliquaire (posté le 23/12/2011 à 13:22)

Le sang noir et glacé des sinistres amours
Romp les membres épars de nos sombres reliques
Je me pends à ton cou comme corde magique
Pour demain détrousser tes étranges atours

Fille assise au fronton des silences de pierre
Que dévorent les os de nos corps disloqués
Viens à moi, langoureuse putain adorée
Pour ce soir rassasier l'âme des cimetières

Je t'aime, ô ma vivante, et je t'offre d'en-bas
La fleur épanouie des dépouilles pourries
Afin que sur la terre ta bouche sourie
Et qu'ici des bandits on me nomme le roi

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Serpillaire adorée (posté le 23/12/2011 à 13:19)

Serpillière adorée en l'étroite saison,
Frotte, frotte mon coeur en lavant ma maison,
Récurante maman revenant me bercer
A l'heure raisonnable où tout doit repasser,
L'enfance ramassée au bidon des secrets
Et la vie essorée au placard à regrets.

Hier tu étais poussière, demain poussière,
Mais l'espace d'un jour tu balaies la lumière.

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Beau temps (posté le 23/12/2011 à 13:15)

Radieux rire du vent
Puissante voûte bleue
Rayon calme du temps
Cuisant astre de feu
Tu éclaires nos chants
D'une valse d'espoir
Et habilles nos champs
D'une jupe d'y voir

Caresse-bikini
Ou sèche-paradis
Petit soleil finaud
Voile-toi, que les mots
Qu'humbles nous transpirons
Se mouillent de passion

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Pluie (posté le 23/12/2011 à 13:14)

Sombre larme du vent
Grisante goutte noire
Ombre calme du temps
Cuisante pluie du soir
Tu arroses nos chants
D'un air de désespoir
Et habille nos champs
D'un châle de bonsoir

Caresse-capuchon
Ou trempe-caleçon
Petite pluie finaude
Orage-toi, que l'ode
Qu'humbles nous grelottons
S'éclaire de passion

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