Partie (posté le 23/12/2011 à 13:10) |
C'est ainsi que mis sur le carreau Nous jouions à nous en déjeter. Toutes cartes en main je chibrai, Nous fûmes pommes. Je fus zéro.
Nous cueillîmes le trèfle à neuf feuilles Et je me broutai : j'avais le nell, Eux le bourg. Il faudrait une belle A rebours, une enfin qui me veuille.
Quitte ou double, faisons notre annonce Sans savoir si je suis un roi bock Ou si un autre, as, nous fera bloc Pour me piquer les mots que j'énonce.
En revanche, toujours plus parieur, Je servirai ta dernière plie Pour être enfin, en fin de partie, Stöck avec une dame de coeur. | |
Novembres déçus (posté le 23/12/2011 à 13:07) |
Aux brouillards des novembres déçus S'esquissait le ténébreux décor D'où naissait, loin des valses perdues, Le tableau grisâtre de la mort
Mais un son s'est levé Zeste d'accordéon Aux cordes des violons J'aime bien vous aimer
Aux vitraux des mandolines tues Se dessine l'angélique cor D'où renaît, loin des saintes vertus, Le refrain grotesque de la mort
Mais un son s'est levé Zeste d'accordéon Aux cordes des violons J'aime bien vous aimer
Au soleil des sourires émus Se peindra l'harmonieux accord D'où mourra, loin de la pierre nue, La pensée absurde de la mort
Mais un son s'est couché Reste d'accordéon Aux cordes des violons J'aimais bien vous aimer | |
Ombres chinoises (posté le 23/12/2011 à 13:02) |
Ombres chinées des beautés imprévues, Vivre près de vous l'octobre rêvé, Balancement sonore d'araignée Sous le poids des murailles entrevues, Suscite la chanson d'un amour tendre Qui s'éteindra refleuri de jasmin Et de gros chardons, au petit matin. La calme jubilation de t'entendre Creuse mon coeur ouvert, Chine qui vient, Qui vient, qui vient, qui vient, qui vient, qui vient | |
Mojitos (posté le 23/12/2011 à 13:02) |
Rauque voix, groovante ritournelle, Mojito, mojito, mojito, Juste encore un dernier mojito, Deux doigts de duende, mademoiselle, Un son, un rythme en toi, s'il-te-plaît, Un truc qui battra ma soûlerie, Un Woodstock de hurlante furie, Un dernier mojito, un secret, Encore un mojito, un baiser. | |
Libellule (posté le 23/12/2011 à 12:59) |
Lie mon âme et libellule l'ami Les livres ouverts vinrent sans lumière Mais l'âne ivre et vif aime l'éphémère Le vin sans la lie erre en l'ennemi.
Elle a mis le nid au lit des misères Les ailes luisant en la libre nuit Lisent l'espérance en lisière ennui Et je vins sans bruit vibrer le mystère.
Mais si l'âme est libre est-ce librement? Si lent soit le rire et si doux l'amant Silence s'y mêle signant ta main
Ton nom dit s'efface et le vent s'en vint Siffler sur le souffle un signe divin Et mon âme est libellule demain. | |
Lettre (posté le 23/12/2011 à 12:57) |
Nécessiteux des tendresses fragiles, Je vous écris, madame, cette lettre, Afin qu'en l'ivre absence de mon être Votre navire accoste en nos périls. Mon coeur naufragé sur ce parchemin S'égare au fond des océans heureux Qui me dériveront jusqu'en vos yeux, Phares esquissés au bout du chemin. En attendant, ma dame, je t'espère Et suis, en mon fol esprit, ton très cher. | |
La lointaine, la longue langueur de l'ennui (posté le 23/12/2011 à 12:54) |
La lointaine, la longue langueur de l'ennui Ôte de ma langue les bribes des mots Babiolément hululés dans la nuit Des livides vidées au couteau. Tôt ou tard la lampe s'éteint, Le temps se couvre de cris Tus par un beau matin De silence épris Au soleil nu Cou coupé Tordu Né | |
L'instant du bonheur (posté le 23/12/2011 à 12:48) |
Quand les fribourgeoises envies Susurrent au coeur de nos voix Le souffle gai de l'armailli Et l'appel du Nouthra Donna, Les choeurs battent à l'unisson La fanfare primesautière Ti pe ti pe tap tiè poron Méli mélo de nos prières Aux pastorales mélodies Des souvenirs du temps passé. Voici devant le paradis L'instant béni de ton baiser. | |
Fête (posté le 23/12/2011 à 12:43) |
Suce-suze à foison dans les cuves, Bide à bière le gargantuesque Dégobille sa bile grotesque Sur les reins de la fille qui cuve
Nue, elle ne sait plus trop comment, Un champagne, un sourire, une bite, Mal au crâne, tenture détruite, Demain, peut-être, un avortement.
La fille se lève, elle se stringue, Groggie elle monte sur le ring, Les mains fessent son cul maculé.
Elle danse la macarena, S'agrippe à son litre de vodka Et laisse l'autre mec s'approcher. | |
Eloge du pied (posté le 23/12/2011 à 12:40) |
Ô Muse, le poète à tes pieds qui les compte Tout ébaubi devant ces glorieux panards En écrira l'éloge lorsqu'il sera tard En l'humble pied-à-terre d'où naissent les contes
Jolis petits petons, trottinez jusqu'au soir Mes chaussettes vous suivent et la nuit me racontent Que vos dix doigts de pieds sous vos pas de fée domptent Et colorent de vert les sauvages trottoirs
Ô viens à la fenêtre, ô brune, ô belle brune Et cache ton visage afin que sous la lune Ton bien-aimé ne puisse chanter que tes pieds
Qu'ils dansent douze à douze en chacun de ses vers Afin qu'à la minuit la chaussure de verre Métamorphose en toi ce qui n'est que papier | |
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